En 1985, après l’obtention de son diplôme (sur un projet d’affiches pour le festival de jazz de Varsovie) et d’une bourse, il s’installe à Paris et travaille quelques années pour le studio LM Communiquer de Laurence Madrelle, où en plus de compléter sa formation théorique, il apprend le travail sur ordinateur.
En 1993, il gagne un concours pour la scénographie d’une exposition à la Cité des Sciences et de l’Industrie et devient indépendant. C’est sur ce projet qu’il rencontre Jorge Lavelli, directeur du théâtre national de La Colline et amateur de l’affiche polonaise. L’année suivante, il commence une collaboration de trois ans avec La Colline, pour lequel il signe la ligne graphique, les publications et les affiches.
S’enchaîne ensuite toute une série de commandes issues des plus grandes institutions
culturelles : l’Ircam et l’Ensemble Inter contemporain (de 1996 à 2002), dont il réalise les affiches, l’identité visuelle des CD et des publications ; L’Arsenal de Metz ; le théâtre national de Chaillot, avec qui, là encore, il tisse des liens réguliers de 2001 à 2009 ; les éditions Flammarion, Belin et Drzewo Babel ; ou encore Radio France et le centre des Arts à Enghien-les-Bains. Son vocabulaire plastique s’affiche alors dans les rues de Paris et s’impose plus largement dans la culture visuelle française.
Pour cette exposition, Michal Batory a choisi de faire partager sa création graphique et d’en révéler la genèse. La première salle évoque son atelier-maison et nous plonge dans l’intimité de l’artiste. Tout l’univers graphique et personnel de Michal Batory se dévoile et se découvre sur les murs de chez lui. Ici, une fleur fanée utilisée pour la carte de vœux 2008 de l’Adami, là une sculpture de chaise faite avec des allumettes pour l’affiche Ligne de fuite pour le Théâtre national de Chaillot, des appareils photographiques, un ordinateur, des livres, de la musique en fond, des cartes postales punaisées, des essais photographiques pour un futur projet.Ses grands albums de travail permettent d’appréhender les différentes étapes de sa création. A la commande, suit un travail de documentation et d’échanges avec les différents protagonistes (auteur, metteur en scène, chorégraphe, musicien), puis vient la réflexion, qui se traduit systématiquement par un dessin et enfin arrive le travail plastique, sculpture et assemblage d’objets souvent éphémères, que Batory photographie. L’image obtenue est parfois retravaillée par ordinateur, parfois non, puis mise en page.
Pour plus d'informations, cliquez ici.
Les Arts Décoratifs
107, rue de Rivoli - 75001 Paris
tél. : 01 44 55 57 50
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